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Noemie pilo

 

LAURÉATe 2023 - PRIX DU DÉPARTEMENT POUR L'ART CONTEMPORAIN

 

Née en 1997.
Diplômée en 2020, de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris avec les félicitations du jury.
Etudie en 2019 à la Kyoto University of Art and Design (KUAD), Japon.
Vit et travaille à Aubervilliers.

En résidence au Moulin des arts de St-Rémy du 29.06 au 31.07.2024 et du 21.09 au 15.10.2024.

Rencontre avec l'artiste autour de sa démarche
jeudi 18 juillet 2024 à 11h
[ A L'ATELIER BLANC EN BASTIDE, 10 rue Prestat 12200 VDR ]

 

 

Noémie Pilo, portrait. Photo Siouzie Albiach

 

La pratique de Noémie Pilo explore les phénomènes fugitifs et tente d'en rendre compte, par l'intermédiaire de sculptures, afin de proposer de re‑considérer ces événements comme particuliers. Ses travaux sont des supports d'apparition qui montrent non pas la chose telle qu'elle est mais en tant qu'elle se manifeste.

Appréhender les phénomènes avec justesse, rendre compte d'eux en faisant justice à leurs dispositions particulières, c'est là tout le programme du haïku, forme centrale à la pratique de Noémie Pilo. Le haïku est une forme qui observe les phénomènes fugitifs et tente de les faire affleurer à la surface, qui les prélèvent pour les faire advenir comme signifiants au regard de l'autre. Désir de capter le phénomène anodin pour inciter de l'intérêt, voire même de la considération.

 

RESIDENCE DE CRéATION

 

Pour cette résidence de création au Moulin des arts de St-Rémy, Noémie Pilo souhaite développer des sculptures autour d’une recherche sur les statues-menhir et les polissoirs néolithiques de l’Aveyron.

La pierre est un objet qui semble rassembler des intérêts, des croyances et des symboles de cultures différentes et ce tout au long de l’histoire de l’humanité. Ces ressemblances sont souvent rattachées
à un histoire, une explication de l’origine de la matière, de l’océan primodial, du chaos et des premiers rayons de soleil. La pierre est tantôt choisie, dressée, enveloppée, ointe, placée au centre, le
long du chemin ou sur un socle ; elle se nomment omphalos, benben, bétyle, menhir, suiseki … En Grèce, elle indique le nombril du monde, en Egypte elle est la première, en émergent du chaos, à
recevoir les rayons du soleil, dans la Bible elle lie ciel et terre, au Japon elle condense en elle un paysage. Dans le monde entier elle est dressée, empilée pour indiquer une route, un danger, un point
de vue. La pierre est le premier signe dans le paysage, la première sculpture et la première architecture.

Ce corpus de connaissances qu’il est possible de réunir autour de la pierres ouvre une recherche autour de la forme simple, primordiale et du signe, du language qui se déploie dans l’espace et dans le paysage. Ce projet de recherche nourrit son travail depuis plusieurs années et m’a amené à réaliser des travaux comme Suikseki 01, Chirales, Pavillon et Haïkus I,II,III.

L'artiste souhaite développer une branche de cette recherche en s’intéressant plus particulièrement aux roches polissoir et aux statue-menhir dites « pierres de lettres » car elles sont des « support sur lequel on peut inscrire des figures symboliques, des éléments avec lesquels on peut écrire dans le paysage, des signaux grâce auxquels on peut décrire le paysage » Walkscape, F.Careri.

 

 

Noémie Pilo, Chirales, 2021. Photo Siouzie Albiach

 

LIENS

 

+ Site personnel de Noémie Pilo